Rhumatologie
Une
contribution pour expliquer la rhumatologie, spécialité
médicale traitant des maladies des os et des articulations
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La
névralgie crurale (ou cruralgie).
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Cruralgie=
Douleur sur le territoire du nerf crural
Le nerf crural est l'autre gros nerf du membre inférieur (le plus
connu est le nerf sciatique). Il nait plutôt au niveau des premières
vertèbres lombaires (2e et 3e)
Le nerf crural innerve principalement la face antérieure de la
cuisse, et les muscles de la loge antérieure de la cuisse (le fameux
"quadriceps").
Avoir une cruralgie, c'est donc avoir une douleur de la face antérieure
de la cuisse, qui ne descend pas sous le genou.
Quelles sont les autres douleurs qui peuvent induire en erreur, par
rapport à la cruralgie?
Il sera facile de différencier par rapport à une douleur
sciatique (latérale ou postérieure, et qui descend en général
sous le genou).
Il faudra éliminer un problème de hanche (tester la mobilité
de la hanche) ou du genou.
Penser aussi à éliminer (par des radiographies) un problème
osseux fémoral, ce qui est assez rare.
Enfin, éliminer une "méralgie" par compression
d'un autre nerf, qui donne une sensation d'hypoesthésie de la face
antérieure de la cuisse.
Quelle est la lésion responsable de la cruralgie?
Le rachis se compose de vertèbres entre lesquelles il y a des disques
intervertébraux, il ne faut pas oublier aussi les ligaments, les
muscles (qui protègent le rachis), et la moelle épinière
ainsi que les racines nerveuses: Toutes ces structures peuvent être
source de douleur.
En fait, la cause la plus fréquente de lombalgies, aigues ou chroniques
est l'atteinte du disque intervertébral. Elle peut être
d'origine mécanique, soit par hernie discale, ou par lésions
arthrosiques du disque, ou encore par un spondylolisthésis. L'atteinte
du disque peut être aussi infectieuse (il faut toujours y
penser même si c'est rare), il peut y avoir d'autres causes: métaboliques
voire microcristallines...mais ceci est vraiment très rare.
Les lésions du corps vertébral peuvent être
soit des lésions de destruction (lyse) en général
simplement par ostéoporose mais parfois dûes à une
cause infectieuse, une malformation vasculaire, ou une pathologie cancéreuse,
en génral celà se termine par un tassement vertébral
qui peut prendre diverses formes. Parfois, on a plutôt des vertèbres
condensées qui doivent faire rechercher surtout certains cancers
(prostate, sein, rein, thyroide) ou une maladie de Paget.
Tout celà va demander de nombreux bilans radiologiques (y compris
scanner ou même IRM), biologiques,
et parfois une biopsie.
Traitement médical des lombalgies communes
Bien sûr, nous envisageons ici le traitement médical des lombalgies
"communes" "mécaniques" d'origine discale en général, parfois par arthrose
des articulations interapophysaires postérieures. En cas d'autre cause,
il faudra alors traiter la cause en question.
Le traitement médical comporte:
-Les médicaments.
-La rééducation, la prévention.....et autres mesures.
Il va de soi que le médecin suit en général une stratégie globale, et
que ce n'est pas "tel" ou "tel" médicament qui aura un effet miracle.
En fait, le médecin s'assure d'abord que c'est une lombalgie commune.
Puis il envisage le traitement médical.
Les médicaments utilisés:
On utilise les antalgiques simples (paracetamol, ou floctafénine), assez
souvent des anti-inflammatoires non stéroidiens.
Les myorelaxants sont très prisés (thiocolchicoside ou COLTRAMYL-MIOREL...
et Tétrazépam ou MYOLASTAN...) car ils traitent la composante de contracture
musculaire.
On a recours aux corticoides soit par voie générale sur une courte période
(c'est le choix de certains médecins, et surtout un choix à éviter en
auto-médication) soit parfois en infiltrations locales (à faire de préférence
par un médecin spécialiste).
Si les douleurs sont importantes, il est légitime d'utiliser les antalgique
de classe 2 (Paracétamol + dextropropoxyphène comme DIANTALVIC, ou paracétamol
+ codeine comme EFFERALGAN CODEINE) attention il ne faut pas utiliser
trop longtemps ces médicaments (risque d'accoutumance bien que discuté).
N'oublions pas les topiques locaux ou "pommades" de tous types qui aident
souvent bien que les études scientifiques soient assez rares dans ce domaine.
Que dire du repos? Il est discuté actuellement et celà dépendra de l'état
du malade et des habitudes du médecin.
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